Comment vous présentez-vous, dans un contexte professionnel? En entretien d’embauche, ou plus généralement si on vous le demande?
La manière dont nous nous présentons, aux autres mais d’abord à nous-mêmes, est une construction, consciente ou non.
Nous pouvons décider de la changer, plus ou moins radicalement, si cela nous parait juste, sain, efficace, si cela donne du sens à notre action et nous inspire.
En effet, comme le dit Franck Lopvet (*), chacun de nous est tel un cinéaste qui, parmi des milliers d’heures de rushes (sa vie), va choisir et monter quelques séquences pour construire un personnage (le sien) et une histoire.
L’histoire d’un héros ou d’une victime.
D’un artiste ou d’un conquérant.
D’un explorateur ou d’un artisan.
D’un sage ou d’un bouffon.
D’un ange gardien ou d’un hors-la-loi.
D’un père ou d’un fils…
Il y a une infinité de montages possibles.
Qui choisissez-vous d’être?
👉 Mettez-vous en avant votre statut social - vos diplômes, votre fonction et votre titre plus ou moins ronflants, le nom fameux de votre employeur, la taille de votre équipe ou votre chiffre d’affaires?
Ou bien vos réussites, ce que vous avez accompli concrètement?
Dans un cas comme dans l’autre, vous avez besoin de rassurer l’autre ou vous-même, besoin que l’on vous prenne au sérieux, voire d’en imposer.
👉 Ou encore énoncez-vous votre mission de vie, votre « why » en une phrase, comme vous le recommande un Simon Sinek pour tout de suite attirer l’attention?
Dans ce cas, vous cherchez plutôt à séduire, à être original, exciter la curiosité ou surprendre.
👉 Censurez-vous honteusement vos identités ou activités extra-professionnelles, ou bien au contraire mettez-les vous en avant?
Parlez-vous de vos enfants, si vous en avez, ou bien considérez-vous cela hors sujet?…
L’être humain a t-il droit de cité aux côtés du professionnel?
Allez je vous laisse avec l’autoportrait de la poétesse Emily Dickinson:
« Je n'ai pas de portrait sous la main, mais je suis petite comme le roitelet, et mes cheveux rebelles, comme la bogue d'une châtaigne, et mes yeux, comme le sherry dans le verre que le visiteur n'achève pas – Cela fait-il l'affaire ? »
(*) Franck Lopvet, « Ton autre vie », Eyrolles.