« Etre heureux, c’est apprendre à choisir. » (Sénèque)

Fin 1969, un fléau d’une magnitude comparable au Covid s’abattit sur le monde (*).

En France, 30 000 personnes en moururent sans perturber en rien les Trente Glorieuses, sans provoquer d’autres réactions que des entrefilets dans les journaux ni faire lever un sourcil à Pompidou.

Le principe de précaution n’avait pas encore été inventé.

Il faut bien sûr se réjouir que la technologie nous ait permis un demi-siècle plus tard de séquencer un virus en quinze jours, de réagir rapidement et de sauver ainsi des vies.

Mais insouciance et foi en l’avenir ont été englouties par une angoisse omniprésente, désormais nourrie d’un déluge de chiffres morbides savamment relayés par médias et réseaux sociaux.

Or « qui craint est esclave » (Sénèque, toujours).

Cette contagion là n’est pas une fatalité. Ce que nous choisissons chaque jour de lire, regarder ou écouter conditionne notre relation au monde et nous inocule inspiration ou dépression, la confiance ou la peur.

Soyons attentifs à notre hygiène du clic!

(*) « Qui se souvient encore de la grippe de Hong-Kong? », Le Monde, 11 mai 2020 – cf. lien en premier commentaire.